Réunion d’échange entre le député Abdallah Ahmed Abdérémane et des membres de l’Ucad
12/03/2012 Laisser un commentaire
Le député Abdallah Ahmed Abdérémane, président de la commission des relations extérieures à l’Assemblée nationale, qui fait partie de la mission parlementaire comorien en France, s’est entretenu avec des représentants de la diaspora anjouanaise.
« Je suis très content de cette prise de conscience. Vous avez bien compris que c’est en vous réunissant que vous pouvez nous aider. » C’est par ces mots que le député de Domoni a salué la création de l’Union des Comoriens anjouanais de la diaspora (Ucad) dont il a rencontré les membres du bureau exécutif le mardi 28 février dernier. Cet entretien qui s’est tenu à l’Ambassade des Comores, en présence de l’ambassadeur Abdallah Mirghane, était l’occasion pour les membres de cette fédération créée en 2011, d’expliquer à l’élu l’historique et les objectifs de leur association qui se donne comme ambition de « soutenir le développement local d’Anjouan ». Cette toute jeune structure, l’Ucad peut se targuer d’avoir été à l’origine de la mise en place de l’association des maires d’Anjouan.
« Nous œuvrons pour l’harmonisation et la cohésion des associations des anjouanais au sein de la diaspora. A ce titre l’Ucad se propose d’aider ces associations et soutenir leurs projets », a indiqué Abdallah Bourhane, le président de l’Ucad. L’initiative a été louée par le député Abdallah Ahmed Abderemane qui a préconisé que les projets de développement des différentes associations locales « sortent du cadre villageois pour devenir insulaire voire même national ». Abondant dans le même sens, le président de l’Ucad a souligné que cette fédération qui réunit des associations des cinq régions de l’île s’inscrit dans une démarche visant à sortir « dans une logique que je qualifierais d’artisanale pour aboutir à une logique entrepreneuriale ».
L’ambassadeur Abdallah Mirghane a, pour sa part, insisté sur le fait que « l’île d’Anjouan est la plus vulnérable et la plus fragile de l’archipel du fait de sa densité démographique très élevée » et qu’elle a, de ce fait, besoin d’une « implication accrue de la société civile pour lutter contre les maux qui la rongent ». Le diplomate a cité, entre autres, la « fragilisation des sols » de l’île due au « déboisement », un système de santé « précaire » ou encore les « problèmes d’électricité et le taux « d’analphabétisme « très élevé » comparés aux autres îles, comme étant les principaux difficultés qui touchent Anjouan. « Selon des chiffres officiels, 35% des enfants dont 85% de filles ne vont pas à l’école à Anjouan, ce qui n’est pas le cas dans les autres îles », a-t-il précisé. « Nous voulons avoir des gens derrière pour nous soutenir. Nos démarches ici servent uniquement d’interface et pourtant la réactivité au pays est très lente », devait déplorer le président de l’Ucad pour conclure.
Faissoili Abdou